Le 02 Mars 2016, dans l’après-midi, en prélude au premier colloque international sur la science ouverte qui s’est déroulé à Port-au-Prince en Haïti, les professeurs Florence Piron de l’Université LAVAL (Canada), Émilie Tremblay de l’UQAM (Québec) et Madame Sophie Dibounje Madiba du CERDOTOLA, ont réalisé une table ronde sur la problématique de la science ouverte en Afrique francophone et en Haïti, dans les locaux de la FOKAL (Fondation Connaissance et Liberté), en vue de faire le point sur les différents sujets qui devront être abordés durant le colloque. Il était question de relever les enjeux de la science ouverte en Afrique ainsi que les difficultés liées à son adoption et les solutions envisageables pour son effectivité. Il ressort des échanges qu’en Afrique comme dans toute autre société, la science se trouve à la base de la stratégie et de développement de toute nation. Et la science ouverte qui est la libre circulation des connaissances, le partage des savoirs et le rapprochement de la science à la société, devrait amener l’Afrique à conquérir une place spécifique dans la production et la communication des connaissances scientifiques.

Cette rencontre avec les délégations camerounaise, canadienne et haïtienne a connu une mobilisation des étudiants et des médias d’Haïti et de la Caraïbe. L’occasion était ainsi donnée, à la faveur de la couverture médiatique internationale de l’évènement (dont RFI – Caraïbes ainsi que les chaînes de télévisions haïtiennes), de présenter l’identité, les missions et le mandat du CERDOTOLA et souligner la convergence des centres d’intérêts avec l’Association SOHA du Québec et le Laboratoire Langues, Discours, et Représentations (LADIREP) de l’Université d’Etat d’Haïti.

Les obstacles relevés ont été entre autre, la suprématie des scientifiques en Afrique et le manque des compétences informationnelles « ignorance cybernétique et manque de considération des nouvelles disciplines scientifiques », l’instabilité de la connexion internet. Comme solution envisagée, il a été recommandé la sensibilisation des chercheurs du Sud à l’utilisation des outils collaboratifs (web 2.0), la collaboration des « scientifiques » avec les médiateurs de l’information (bibliothécaires, documentalistes et archivistes) pour la connaissance et l’utilisation des bases de données documentaires et la diffusion de leurs travaux.

Cette table-ronde, très courue, était modérée par Dr. Pascal Touoyem, Coordonnateur Général des Programmes au Département Scientifique CERDOTOLA.

Des étudiants et des étudiantes très attentifs écoutent des conférences sur des initiatives originales en Afrique et en Haiti pour ouvrir l'université et la recherche au bien commun.

Ce colloque a été réalisé conjointement par le LADIREP de l’Université d’État d’Haïti, le Collectif des Universitaires Citoyens, l’Université Laval à travers le Projet SOHA, l’Association science et bien commun, les Classiques en Sciences Sociales et l’Institut Universitaire de Formation des Cadres (INUFOCAD).

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