A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 Ă  Abidjan en RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, sur le thĂšme ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 Ă  Abidjan en RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, sur le thĂšme ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture qui a marquĂ© le lancement officiel des festivitĂ©s de la 2Ăšme Ă©dition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est dĂ©roulĂ©e le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn Ă  18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en prĂ©sence de sa MajestĂ©, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de CĂŽte d’Ivoire, Parrain officiel de l’évĂ©nement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-aprÚs :

  • Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO LĂ©andre, ReprĂ©sentant le Bureau de l’UNESCO en CĂŽte d’Ivoire.
  • Le Chancelier AndrĂ© Marie EGUE, SecrĂ©taire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de CĂŽte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, ReprĂ©sentant du Directeur de l’Institut de Linguistique AppliquĂ©e (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, PrĂ©sident de l’AcadĂ©mie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, DĂ©putĂ© de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part Ă  cette cĂ©rĂ©monie d’ouverture Ă©tait essentiellement composĂ© d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© rehaussĂ©e par la participation effective du CERDOTOLA dont la dĂ©lĂ©gation Ă©tait conduite par son SecrĂ©taire ExĂ©cutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

AprĂšs une sĂ©rie de prestations artistiques conduites par divers groupes constituĂ©s autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu Ă  Monsieur Armel AKONDA, Commissaire gĂ©nĂ©ral du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue Ă  l’ensemble des participants de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimĂ© sa gratitude Ă  toutes les personnalitĂ©s dont le soutien a permis d’organiser cet Ă©vĂ©nement culturel majeur.

Des discours ont ensuite Ă©tĂ© prononcĂ©s par des invitĂ©s de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA, Sa MajestĂ© Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA a, dĂšs l’entame, donnĂ© les raisons de sa participation  à la deuxiĂšme Ă©dition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la rĂ©ponse Ă  l’invitation solennelle adressĂ©e par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de rĂ©habilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidĂšle Ă  sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait dĂ©cliner une telle sollicitation, car cette initiative portĂ©e par la volontĂ© de la jeunesse africaine,  mĂ©rite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le tĂ©moignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-mĂȘme est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA a soulignĂ©, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systĂ©matisation de l’aliĂ©nation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire Ă  tous que les langues africaines Ă©taient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte nĂ©gativement l’homme noir dans sa prise de parole pour dĂ©fendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanitĂ©. »

Le Professeur Binam Bikoi a invitĂ©, dans ce nouveau contexte gĂ©opolitique marquĂ© Ă  la fois par le doute et l’espĂ©rance, tous les Africains Ă  promouvoir la vie selon leur vision du monde, Ă  sortir des diffĂ©rents complexes d’infĂ©rioritĂ© qui inhibent leurs Ă©nergies, qui freinent leur marche vers le progrĂšs et la compĂ©titivitĂ©. A cet Ă©gard, il a lancĂ© un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent Ă  utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanitĂ© au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelĂ© que c’est le rĂŽle du CERDOTOLA que d’Ɠuvrer Ă  mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privĂ©es, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thĂšme du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place Ă  YaoundĂ© un important projet d’Archives numĂ©riques sous la dĂ©nomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriĂ©e pour assurer tout Ă  la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le dĂ©veloppement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole Ă  son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honorĂ© d’ĂȘtre le Patron de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualitĂ© de peuple invitĂ© de l’évĂ©nement, les organisateurs leur offrent une opportunitĂ© unique de prĂ©senter Ă  la face du monde la langue agni qui incarne le gĂ©nie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur prĂ©servation. Pour sa part, il engage la communautĂ© Agni Ă  partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabĂ©tisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a fĂ©licitĂ© les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est rĂ©solu Ă  appuyer cette action qui vise Ă  rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du dĂ©veloppement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matĂ©riel de la CĂŽte d’Ivoire doit, Ă  son avis, s’appuyer sur la diversitĂ© linguistique des peuples qui sont dĂ©tenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaitĂ© plein succĂšs aux travaux avant de dĂ©clarer ouverte la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thÚmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nĂ©cessitĂ© de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et Ă©ducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en CĂŽte d’Ivoire
  • Les Archives numĂ©riques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au dĂ©fi de la mondialisation.

La journĂ©e du 16 novembre a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sentation puis la dĂ©monstration de l’Archive numĂ©rique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siĂšge de l’Institution, spĂ©cialement venu de YaoundĂ©. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscitĂ© curiositĂ©, intĂ©rĂȘt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 Ă  Abidjan en RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, sur le thĂšme ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture qui a marquĂ© le lancement officiel des festivitĂ©s de la 2Ăšme Ă©dition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est dĂ©roulĂ©e le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn Ă  18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en prĂ©sence de sa MajestĂ©, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de CĂŽte d’Ivoire, Parrain officiel de l’évĂ©nement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-aprÚs :

  • Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO LĂ©andre, ReprĂ©sentant le Bureau de l’UNESCO en CĂŽte d’Ivoire.
  • Le Chancelier AndrĂ© Marie EGUE, SecrĂ©taire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de CĂŽte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, ReprĂ©sentant du Directeur de l’Institut de Linguistique AppliquĂ©e (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, PrĂ©sident de l’AcadĂ©mie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, DĂ©putĂ© de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part Ă  cette cĂ©rĂ©monie d’ouverture Ă©tait essentiellement composĂ© d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© rehaussĂ©e par la participation effective du CERDOTOLA dont la dĂ©lĂ©gation Ă©tait conduite par son SecrĂ©taire ExĂ©cutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

AprĂšs une sĂ©rie de prestations artistiques conduites par divers groupes constituĂ©s autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu Ă  Monsieur Armel AKONDA, Commissaire gĂ©nĂ©ral du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue Ă  l’ensemble des participants de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimĂ© sa gratitude Ă  toutes les personnalitĂ©s dont le soutien a permis d’organiser cet Ă©vĂ©nement culturel majeur.

Des discours ont ensuite Ă©tĂ© prononcĂ©s par des invitĂ©s de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA, Sa MajestĂ© Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA a, dĂšs l’entame, donnĂ© les raisons de sa participation  à la deuxiĂšme Ă©dition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la rĂ©ponse Ă  l’invitation solennelle adressĂ©e par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de rĂ©habilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidĂšle Ă  sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait dĂ©cliner une telle sollicitation, car cette initiative portĂ©e par la volontĂ© de la jeunesse africaine,  mĂ©rite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le tĂ©moignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-mĂȘme est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA a soulignĂ©, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systĂ©matisation de l’aliĂ©nation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire Ă  tous que les langues africaines Ă©taient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte nĂ©gativement l’homme noir dans sa prise de parole pour dĂ©fendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanitĂ©. »

Le Professeur Binam Bikoi a invitĂ©, dans ce nouveau contexte gĂ©opolitique marquĂ© Ă  la fois par le doute et l’espĂ©rance, tous les Africains Ă  promouvoir la vie selon leur vision du monde, Ă  sortir des diffĂ©rents complexes d’infĂ©rioritĂ© qui inhibent leurs Ă©nergies, qui freinent leur marche vers le progrĂšs et la compĂ©titivitĂ©. A cet Ă©gard, il a lancĂ© un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent Ă  utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanitĂ© au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelĂ© que c’est le rĂŽle du CERDOTOLA que d’Ɠuvrer Ă  mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privĂ©es, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thĂšme du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place Ă  YaoundĂ© un important projet d’Archives numĂ©riques sous la dĂ©nomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriĂ©e pour assurer tout Ă  la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le dĂ©veloppement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole Ă  son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honorĂ© d’ĂȘtre le Patron de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualitĂ© de peuple invitĂ© de l’évĂ©nement, les organisateurs leur offrent une opportunitĂ© unique de prĂ©senter Ă  la face du monde la langue agni qui incarne le gĂ©nie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur prĂ©servation. Pour sa part, il engage la communautĂ© Agni Ă  partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabĂ©tisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a fĂ©licitĂ© les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est rĂ©solu Ă  appuyer cette action qui vise Ă  rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du dĂ©veloppement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matĂ©riel de la CĂŽte d’Ivoire doit, Ă  son avis, s’appuyer sur la diversitĂ© linguistique des peuples qui sont dĂ©tenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaitĂ© plein succĂšs aux travaux avant de dĂ©clarer ouverte la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thÚmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nĂ©cessitĂ© de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et Ă©ducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en CĂŽte d’Ivoire
  • Les Archives numĂ©riques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au dĂ©fi de la mondialisation.

La journĂ©e du 16 novembre a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sentation puis la dĂ©monstration de l’Archive numĂ©rique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siĂšge de l’Institution, spĂ©cialement venu de YaoundĂ©. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscitĂ© curiositĂ©, intĂ©rĂȘt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

A l’initiative de l’agence de communication OBSERV’ et de l’ONG Kukubaka, la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues (SILANG) s’est tenue du 15 au 17 novembre 2016 Ă  Abidjan en RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, sur le thĂšme ‘‘Les TICs au service des langues en danger’’.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture qui a marquĂ© le lancement officiel des festivitĂ©s de la 2Ăšme Ă©dition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est dĂ©roulĂ©e le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn Ă  18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en prĂ©sence de sa MajestĂ©, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de CĂŽte d’Ivoire, Parrain officiel de l’évĂ©nement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-aprÚs :

  • Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO LĂ©andre, ReprĂ©sentant le Bureau de l’UNESCO en CĂŽte d’Ivoire.
  • Le Chancelier AndrĂ© Marie EGUE, SecrĂ©taire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de CĂŽte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, ReprĂ©sentant du Directeur de l’Institut de Linguistique AppliquĂ©e (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, PrĂ©sident de l’AcadĂ©mie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, DĂ©putĂ© de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part Ă  cette cĂ©rĂ©monie d’ouverture Ă©tait essentiellement composĂ© d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© rehaussĂ©e par la participation effective du CERDOTOLA dont la dĂ©lĂ©gation Ă©tait conduite par son SecrĂ©taire ExĂ©cutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

AprĂšs une sĂ©rie de prestations artistiques conduites par divers groupes constituĂ©s autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu Ă  Monsieur Armel AKONDA, Commissaire gĂ©nĂ©ral du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue Ă  l’ensemble des participants de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimĂ© sa gratitude Ă  toutes les personnalitĂ©s dont le soutien a permis d’organiser cet Ă©vĂ©nement culturel majeur.

Des discours ont ensuite Ă©tĂ© prononcĂ©s par des invitĂ©s de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA, Sa MajestĂ© Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA a, dĂšs l’entame, donnĂ© les raisons de sa participation  à la deuxiĂšme Ă©dition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la rĂ©ponse Ă  l’invitation solennelle adressĂ©e par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de rĂ©habilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidĂšle Ă  sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait dĂ©cliner une telle sollicitation, car cette initiative portĂ©e par la volontĂ© de la jeunesse africaine,  mĂ©rite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le tĂ©moignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-mĂȘme est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA a soulignĂ©, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systĂ©matisation de l’aliĂ©nation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire Ă  tous que les langues africaines Ă©taient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte nĂ©gativement l’homme noir dans sa prise de parole pour dĂ©fendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanitĂ©. »

Le Professeur Binam Bikoi a invitĂ©, dans ce nouveau contexte gĂ©opolitique marquĂ© Ă  la fois par le doute et l’espĂ©rance, tous les Africains Ă  promouvoir la vie selon leur vision du monde, Ă  sortir des diffĂ©rents complexes d’infĂ©rioritĂ© qui inhibent leurs Ă©nergies, qui freinent leur marche vers le progrĂšs et la compĂ©titivitĂ©. A cet Ă©gard, il a lancĂ© un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent Ă  utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanitĂ© au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelĂ© que c’est le rĂŽle du CERDOTOLA que d’Ɠuvrer Ă  mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privĂ©es, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thĂšme du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place Ă  YaoundĂ© un important projet d’Archives numĂ©riques sous la dĂ©nomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriĂ©e pour assurer tout Ă  la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le dĂ©veloppement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole Ă  son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honorĂ© d’ĂȘtre le Patron de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualitĂ© de peuple invitĂ© de l’évĂ©nement, les organisateurs leur offrent une opportunitĂ© unique de prĂ©senter Ă  la face du monde la langue agni qui incarne le gĂ©nie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur prĂ©servation. Pour sa part, il engage la communautĂ© Agni Ă  partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabĂ©tisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a fĂ©licitĂ© les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est rĂ©solu Ă  appuyer cette action qui vise Ă  rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du dĂ©veloppement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matĂ©riel de la CĂŽte d’Ivoire doit, Ă  son avis, s’appuyer sur la diversitĂ© linguistique des peuples qui sont dĂ©tenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaitĂ© plein succĂšs aux travaux avant de dĂ©clarer ouverte la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thÚmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nĂ©cessitĂ© de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et Ă©ducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en CĂŽte d’Ivoire
  • Les Archives numĂ©riques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au dĂ©fi de la mondialisation.

La journĂ©e du 16 novembre a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sentation puis la dĂ©monstration de l’Archive numĂ©rique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siĂšge de l’Institution, spĂ©cialement venu de YaoundĂ©. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscitĂ© curiositĂ©, intĂ©rĂȘt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture qui a marquĂ© le lancement officiel des festivitĂ©s de la 2Ăšme Ă©dition du Salon International  des Langues d’Abidjan (SILANG) s’est dĂ©roulĂ©e le mardi 15 novembre 2016 de 14h 30 mn Ă  18 h dans le Hall de l’immeuble de la CAISTAB sis au Plateau (quartier administratif d’Abidjan) en prĂ©sence de sa MajestĂ©, Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi de CĂŽte d’Ivoire, Parrain officiel de l’évĂ©nement.

Y prenaient part, notamment, les personnalités ci-aprÚs :

  • Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant de M. BANDAMAN Maurice, Ministre de la Culture et de la Francophonie,
  • Professeur Charles BINAM BIKOÏ, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA
  • Monsieur FRANCISCO LĂ©andre, ReprĂ©sentant le Bureau de l’UNESCO en CĂŽte d’Ivoire.
  • Le Chancelier AndrĂ© Marie EGUE, SecrĂ©taire permanent de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de CĂŽte d’Ivoire.
  •  Professeur BOGNY Yapo Joseph, ReprĂ©sentant du Directeur de l’Institut de Linguistique AppliquĂ©e (ILA).
  • Docteur KASSORO Gnaboua, PrĂ©sident de l’AcadĂ©mie Ivoirienne des Langues Maternelles (AILM)
  • L’Honorable BROU Marguerite, DĂ©putĂ© de la ville d’Abengourou.

Le public venu pour prendre part Ă  cette cĂ©rĂ©monie d’ouverture Ă©tait essentiellement composĂ© d’enseignants-chercheurs, de promoteurs de la culture ivoirienne et africaine, d’éditeurs, de journalistes, d’artistes et d’étudiants.

La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© rehaussĂ©e par la participation effective du CERDOTOLA dont la dĂ©lĂ©gation Ă©tait conduite par son SecrĂ©taire ExĂ©cutif, le Professeur Charles BINAM BIKOÏ.

AprĂšs une sĂ©rie de prestations artistiques conduites par divers groupes constituĂ©s autour de la danse ‘‘abondan’’ du royaume Agni Sanwi, l’honneur est revenu Ă  Monsieur Armel AKONDA, Commissaire gĂ©nĂ©ral du SILANG de prendre la parole pour souhaiter une cordiale bienvenue Ă  l’ensemble des participants de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan. Il a exprimĂ© sa gratitude Ă  toutes les personnalitĂ©s dont le soutien a permis d’organiser cet Ă©vĂ©nement culturel majeur.

Des discours ont ensuite Ă©tĂ© prononcĂ©s par des invitĂ©s de marque, en particulier le Professeur Charles BINAM BIKOI, SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA, Sa MajestĂ© Nanan Amon N’Douffou V, roi des Agni Sanwi et Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie.

Dans son allocution, le SecrĂ©taire ExĂ©cutif du CERDOTOLA a, dĂšs l’entame, donnĂ© les raisons de sa participation  à la deuxiĂšme Ă©dition du salon des langues. Cette participation, dira-t-il, est la rĂ©ponse Ă  l’invitation solennelle adressĂ©e par les organisateurs du SILANG qui ambitionnent de faire de ce salon, un outil de rĂ©habilitation et de promotion des langues et des cultures africaines. Le CERDOTOLA, fidĂšle Ă  sa mission de valorisation du patrimoine africain, ne pouvait dĂ©cliner une telle sollicitation, car cette initiative portĂ©e par la volontĂ© de la jeunesse africaine,  mĂ©rite bien le soutien de tous ceux qui croient en l’Afrique et qui, par leur action, sont le tĂ©moignage vivant de ce que l’Afrique n’a pas besoin de revendiquer sa place dans l’histoire puisque l’Afrique elle-mĂȘme est l’histoire en marche.

Poursuivant son propos, le SecrĂ©taire exĂ©cutif du CERDOTOLA a soulignĂ©, au sujet des langues africaines, que l’Afrique a le devoir de s’affirmer et de se prendre en charge puisque la systĂ©matisation de l’aliĂ©nation et de l’abaissement de l’homme africain a fini par faire croire Ă  tous que les langues africaines Ă©taient de simples dialectes, des ‘‘parlers de sauvages’’. Cette situation  impacte nĂ©gativement l’homme noir dans sa prise de parole pour dĂ©fendre la cause de ses langues ; or, l’histoire enseigne qu’il n’y a point de cultures sans langues : « Point de langue, partant point de culture ; point de culture, partant point d’humanitĂ©. »

Le Professeur Binam Bikoi a invitĂ©, dans ce nouveau contexte gĂ©opolitique marquĂ© Ă  la fois par le doute et l’espĂ©rance, tous les Africains Ă  promouvoir la vie selon leur vision du monde, Ă  sortir des diffĂ©rents complexes d’infĂ©rioritĂ© qui inhibent leurs Ă©nergies, qui freinent leur marche vers le progrĂšs et la compĂ©titivitĂ©. A cet Ă©gard, il a lancĂ© un appel afin que les hommes et les femmes d’Afrique s’engagent Ă  utiliser les langues africaines comme un instrument de valorisation de leur humanitĂ© au sein de la vaste et diverse Famille humaine.

Pour conclure, il a rappelĂ© que c’est le rĂŽle du CERDOTOLA que d’Ɠuvrer Ă  mettre en place un puissant projet de documentation des pratiques verbales africaines sans exclusive pour professionnaliser la valorisation du patrimoine africain, mais aussi pour accompagner les politiques des Etats et les initiatives publiques ou privĂ©es, institutionnelles ou communautaires. Le rapport des langues maternelles aux technologies de l’information et de la communication, thĂšme du SILANG 2, s’inscrit donc dans cette perspective, et c’est la raison pour laquelle le CERDOTOLA a mis en place Ă  YaoundĂ© un important projet d’Archives numĂ©riques sous la dĂ©nomination « ALORA  – Archive of Languages and Oral Resources of Africa ». Avec cet outil, les langues africaines disposent aujourd’hui d’une infrastructure appropriĂ©e pour assurer tout Ă  la fois la sauvegarde, la valorisation, la promotion, le dĂ©veloppement des langues et des cultures patrimoniales des peuples du continent.

Prenant la parole Ă  son tour, Nanan Amon N’DOUFFOU V, souverain du royaume Agni Sanwi s’est dit honorĂ© d’ĂȘtre le Patron de la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues. En portant le choix sur le peuple Agni en qualitĂ© de peuple invitĂ© de l’évĂ©nement, les organisateurs leur offrent une opportunitĂ© unique de prĂ©senter Ă  la face du monde la langue agni qui incarne le gĂ©nie et la vision du monde d’un peuple dont l’histoire a pris naissance dans l’ancienne Égypte. Les langues, dira-t-il, portent toutes les aspirations des peuples qui les parlent. A ce titre, tous les efforts devraient converger vers leur valorisation et leur prĂ©servation. Pour sa part, il engage la communautĂ© Agni Ă  partir de l’initiative du SILANG pour vulgariser la langue agni par l’alphabĂ©tisation de masse.

Terminant le cycle des allocutions, Monsieur Karim OUATTARA, ReprĂ©sentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie, a fĂ©licitĂ© les promoteurs du SILANG pour cette heureuse initiative. Il a dit notamment que le Ministre est rĂ©solu Ă  appuyer cette action qui vise Ă  rehausser l’image ternie des langues ivoiriennes et africaines en vue de faire d’elles des instruments au service du dĂ©veloppement. L’action gouvernementale de faire l’inventaire du Patrimoine culturel matĂ©riel de la CĂŽte d’Ivoire doit, Ă  son avis, s’appuyer sur la diversitĂ© linguistique des peuples qui sont dĂ©tenteurs de ces richesses patrimoniales.

Pour terminer, il a souhaitĂ© plein succĂšs aux travaux avant de dĂ©clarer ouverte la deuxiĂšme Ă©dition du Salon International des Langues d’Abidjan.

Le programme des travaux prévus le 16 et le 17 novembre portait sur les thÚmes suivants :

  • Contour et signification de la parole en pays Agni
  • Concept d’ethnie et de langue
  • La nĂ©cessitĂ© de l’utilisation des Langues locales
  • Le traitement de l’information en langues locales
  • Fonction ludique et Ă©ducative du conte en pays agni
  • Jeunesse et langues maternelles en CĂŽte d’Ivoire
  • Les Archives numĂ©riques des Langues et des Ressources Orales d’Afrique, une infrastructure pour la sauvegarde et la promotion des langues africaines
  • Les langues maternelles face au dĂ©fi de la mondialisation.

La journĂ©e du 16 novembre a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sentation puis la dĂ©monstration de l’Archive numĂ©rique du CERDOTOLA, sous la conduite du Dr Emmanuel NGUE UM, responsable de ce projet au siĂšge de l’Institution, spĂ©cialement venu de YaoundĂ©. Cette illustration du lien vivant entre les technologies de l’information et de la communication et les langues maternelles a suscitĂ© curiositĂ©, intĂ©rĂȘt et engouement de la part des participants au Salon international des Langues d’Abidjan.-

Dr. KAKOU Foba Antoine

Antenne CERDOTOLA, Abidjan