L’auteur des Tunnels de Njock, sous-titré, Canicule, Fiel et Larmes de Sang, Jean Jacob NYOBE, est le produit de la société traditionnelle et lignagère au cœur de la forêt équatoriale, dominée par les Patriarches appelés en langue Bassa, Mbombog. Il s’abreuve aussi à la source de l’éducation chrétienne au célèbre et mythique Collège Evangélique de Libamba. Enfin, sa vie professionnelle consacrée aux politiques culturelles le conduit dans toutes les régions du Cameroun, en Afrique, en Europe et en Asie. Ce roman dénonce les violences coloniales à l’aube du 20è siècle, et promeut un dialogue entre les cultures, au confluent de ces multiples influences.
Publié aux Editions du CERDOTOLA au 1er trimestre 2023, l’ouvrage est un roman de 600 pages, de lecture agréable et facile, construit sur une intrigue riche en péripéties, qui fait une place de choix à l’amour d’un jeune couple, mis en péril par la rudesse et la cruauté de l’univers colonial, et qui s’achève dans la tragédie.
Les sujets d’intérêt abordés dans l’ouvrage sont multiples : la bravoure, l’amour, l’affrontement de 2 univers, occidental et traditionnel africain, la solidarité africaine, le vivre ensemble, la fraternité universelle, la complicité de l’Eglise dans l’action coloniale… Mais l’intérêt central en est la mise en évidence du déni d’humanité des africains par l’Occident, qui a rendu possibles les atrocités de l’esclavage et de la colonisation, dont les travaux forcés, à l’instar de la construction des tunnels cruels d’Eséka, décrite dans le roman, sont une parfaite illustration.
On peut lire en quatrième de couverture l’extrait suivant : « Les travaux forcés que nous subissons à présent ne sont qu’une forme de l’esclavage que nous avons connu depuis des siècles, sur les berges de la Rio Dos Camaroès… Des traces des sévices infligés à notre race sont visibles au Congo, en Oubangui-Chari, au Sénégal, au Togoland, à Madagascar, en Gold Coast, ou au Dahomey. Quand ce ne fut pas pour les déportations vers des terres inconnues, c’était pour servir dans des chantiers selon les besoins coloniaux. Nos maîtres ont poussé la veulerie et la barbarie jusqu’à exposer certains spécimens d’entre nous à la curiosité et à la raillerie de leurs compatriotes dans des parcs zoologiques. … Les victimes de ces travaux forcés se comptent par dizaines de milliers, rajouta Bakoa. Une longue cohorte de pleurs, de désolation et d’afflictions accompagnent ces corvées, partout en Afrique. Même si à ce jour personne ne dénonce notre cas, malgré l’omerta qui cache notre tragédie, en dépit du silence qui bâillonne les consciences, l’humanité ne peut étouffer éternellement les charniers qui nous environnent. Les squelettes entassés dans les ravins où finissent après un long parcours d’épreuves sanglantes, des damnés assignés aux travaux forcés ne seront pas éternellement dissimulés. N’est-il pas temps pour nous de nous venger ou de mourir les pierres et les massettes à la main ? … En période de conflit, les déportés étaient de plus en plus nombreux, afin de soutenir l’effort de guerre. En Europe et en Amérique, les innommables camps de la mort resteront une plaie béante et saignante dans la conscience universelle et l’histoire de l’humanité ».
L’ouvrage est disponible au CERDOTOLA et auprès de l’Auteur.
Une cérémonie de dédicace sera organisée très prochainement.
ISBN : 978-9956-796-45-8
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