RENCONTRE ENTRE LE DIRECTEUR DEPARTEMENTAL DU PATRIMOINE ET DES ARCHIVES AVEC LE HAUT CONSEIL DES SAGES DU NIARI.

Le vendredi 26 janvier 2018, le directeur départemental du patrimoine et des archives du Niari a eu une session de travail avec les membres du haut conseil des sages. Cette rencontre qui a eu lieu au siège des sages a porté sur l’organisation des activités communes sur la promotion des systèmes valeurs et l’inventaire du patrimoine culturel immatériel.

Le Département du Niari Niari, situé dans l’Ouest de la République du Congo, regorge une importante richesse qui mérite d’être protégée. On y dénombre notamment douze Monts sacrés, quinze chutes d’eau, quatorze grottes et cinq lacs.

Inventorier le patrimoine culturel et naturel, célébrer les journées internationales de la culture, contribuer à la création des  musées, publier des ouvrages dans les domaines du patrimoine, former les professionnels de la culture, tels sont les principales axes du programme d’activités de la direction départemental du Patrimoine et des Archives du Niari.

C’est une équipe restreinte de cinq membres du haut conseil des sages qui a eu des échanges fructueux avec le directeur départemental. Parmi les points de l’ordre du jour de la rencontre du 26 janvier 2018,  il y a l’organisation d’une campagne de lutte contre les antivaleurs pendant les funérailles, l’organisation d’un dialogue interculturel pour le mariage coutumier, et l’inventaire des éléments du Patrimoine Culturels Immatériel. Cette initiative qui vient de monsieur Mboungou Jean Jacques, Directeur Départemental du Patrimoine et des Archives du Niari permettra d’abord de résoudre les problèmes qui se posent pendant les veillées mortuaires.

Au cours de celles-ci, un constat amer a été fait. Les morts ne bénéficient plus du respect qui leur revient. Il arrive que des voyous identifiés dansent nu pendant les veillées mortuaires. Pendant l’enterrement, un corps peut être détruit avec de l’acide ou de la soude caustique sans le consentement des membres de la famille du disparu. Ce comportement indigne fera l’objet d’une campagne de lutte contre ces antivaleurs. À côte de ce comportement se trouve les célébrations du mariage coutumier qui sont sortis de leur contexte coutumier.

Dans les factures relatives à ces mariages, on commence à demander des vélos,  téléphones portables,  voitures, groupes électrogènes, ordinateurs, etc. Un dialogue interculturel  sur le mariage coutumier sera organisé afin de limiter les dégâts. Enfin, l’inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel permettra de répertorier les éléments pertinents du département du Niari qui pourront faire l’objet d’une inscription sur la liste représentative de l’humanité. Monsieur Jean Baptiste Bayoundouka, Président du Haut Conseil des sages du Niari a dit : «  Il y a beaucoup de concordance du patrimoine culturel qui intéresse la sagesse. Notre rôle est de perpétrer la tradition, la gérer, la maintenir pour éviter la dépravation des mœurs. Nous remercions le directeur départemental pour cette initiative.  Ces  projets seront intégrés dans notre programme d’activités qui est en cours d’élaboration ».

La Direction du départemental du Patrimoine et des Archives du Niari a pour partenaires : l’UNESCO, le Centre  international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (CERDOTOLA), Arterial  Network, l’Ecole du patrimoine Africain (EPA)…

 

© Photos et Rapport : Jean Jacques MBOUNGOU

Directeur Départemental du Patrimoine et des Archives du Niari

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D’une superficie de 25 942 km² environ, Niari est l’un des départements de la République du Congo, situé dans l’Ouest du pays. Le chef-lieu du département est Dolisie. Il est limitrophe avec les départements du Kouilou, de la Bouenza et de la Lékoumou, ainsi qu’avec la République du Gabon et le Congo démocratique. Avec deux communes (Dolisie  et Mossendjo) Niari compte 13 Districts dont : Banda, Divénié, Kibangou, Kimongo, Londéla-Kayes, Louvakou, Mbinda, Moungoundou Nord, Moungoundou Sud, Moutamba, Mayoko, Nianga et Yaya.

C’est depuis le 30 décembre 2010 que le Congo a ratifié la Convention de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, instrument juridique de l’Unesco. Parmi les mesures de protection prévues par cette convention, il y a celles visant à assurer la viabilité du patrimoine culturel immatériel, y compris l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection, la promotion, la mise en valeur, la transmission, essentiellement par l’éducation formelle et non formelle, ainsi que la revitalisation des différents aspects de ce patrimoine.

Comme éléments pertinents du domaine du Patrimoine dont dispose le Congo, on cite la Rumba congolaise qui nécessite une inscription sur la liste représentative de l’Unesco, à l’instar du Brésil avec la Samba, ou de l’Argentine avec le Tango, etc.