Maputo reçoit du 12 au 15 octobre 2016 le séminaire régional sur la charte de la Renaissance Culturelle Africaine, organisé en par l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine (UA) et le Ministère de la Culture et du Tourisme de Mozambique.

Le séminaire bénéficie du cadre de la 4ème session du Sommet des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (SICADIA) sur le thème « Renforcement du rôle et de la capacité opérationnelle de la société civile dans le domaine de la politique du développement culturel ».

Le CERDOTOLA est représenté à ce séminaire par son Secrétaire Exécutif et le Directeur de la Valorisation et des Productions.

Ouvert par le Ministre de la culture et du tourisme de Mozambique S.E. Silva Armando Dunduro qu’entouraient, le Prof. Lupwishi Mbuyamba, Directeur de l’OCPA, Madame Youma Fall, Directrice à l’OIF, Madame Angela Martins, responsable de la Division Culture au Département des Affaires Sociales de l’UA et le Prof. Charles Binam Bikoï, Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA, le séminaire s’est tenu dans la salle de conférence de l’hôtel Pestana Rovuma.

Dans son mot de circonstance, le S.E. du CERDOTOLA a noté qu’il s’agit d’une rencontre exceptionnelle et historique parce qu’il est inhabituel de voir les institutions culturelles africaines s’organiser autour de l’OIF et de l’UA pour réfléchir sur les voies et moyens de faire évoluer la charte de la Renaissance culturelle africaine adoptée il y a 10 ans. Il s’agit, a-t-il dit, d’un instrument de notre libération qui, 10 ans après n’a été ratifié que par très peu d’Etats. Le S.E. du CERDOTOLA a conclu son propos en remerciant les organisateurs pour la qualité de l’organisation et en émettant l’espoir que la réunion de Maputo marque un jour nouveau pour la marche de l’Afrique.

Le Directeur de l’OCPA dans sa brève intervention a souhaité aux participants la bienvenue en Mozambique, perle de l’océan indien, carrefour des cultures. Il a remercié l’OIF d’intervenir au-delà de la zone francophone pour promouvoir la culture et la diversité et accompagner l’OCPA dans la formulation des politiques culturelles nécessaires pour le développement de l’Afrique. L’orateur a présenté la culture comme l’unique voie pour réussir et a demandé aux institutions culturelles de Mozambique, massivement représentées, de s’intégrer et de saisir l’opportunité pour discuter et aider le Gouvernement dans sa réflexion sur une stratégie commune pour aller de l’avant.

La Directrice en charge de la langue française, culture et diversité à l’OIF a transmis les remerciements de l’OIF au Gouvernement pour avoir accueilli le Séminaire et au Ministre de la culture d’avoir honoré de sa présence cette rencontre. La Directrice a indiqué que son organisation compte 31 Etats africains membres et de ce fait, la charte est un instrument capital de l’OIF car les cultures sont utilisées comme des moyens de domination. Elle a noté qu’il est important de maintenir les équilibres culturels et la Charte est un moyen de maintien de cet équilibre. Promouvoir les langues africaines est indispensable à la promotion de la diversité, valeur fondamentale de la francophonie, a dit la Directrice, car les cultures africaines ont inspiré des innovations scientifiques et techniques, moteur puissant du commerce international. Elle a conclu son propos en s’érigeant contre l’exportation de la créativité des africains pour des valeurs étrangères.

La Responsable de la Division culture à la commission de l’Union Africaine, dans son intervention, a exprimé au nom du commissaire du Département des Affaires Sociales les remerciements de l’UA au gouvernement de Mozambique à l’OIF et à l’OCPA, pour l’organisation de ce Séminaire sur la Charte de la Renaissance culturelle africaine.

La Responsable de la culture a indiqué que la Charte adopté en janvier 2006 n’a été ratifié 10 ans après que par 11 pays, et 31 Etats l’ont signé alors qu’il faut 2/3 de la ratification des Etats membres pour son entrée en vigueur. Elle a poursuivi en présentant les efforts faits par la commission de l’Union Africaine avant de noter que des problèmes existent, et que ce Séminaire est une occasion rêvée pour les passer en revue et mettre en œuvre des nouvelles stratégies pour l’accélération de la ratification de cet instrument de politique culturelle en Afrique.

Le Ministre de la Culture et du Tourisme a, dans son allocution souhaité à tous les participants la Bienvenue au Mozambique, terre des traditions. Il a reconnu la Charte comme un instrument pouvant aider à aborder les défis du Pays et exploiter ses potentialités, car la culture est le point d’arrivée de toutes actions de développement durable. Le Ministre a souligné l’engagement de la culture comme catalyseur de l’économie à côté du tourisme et évoqué l’impact de la culture sur la paix, la gouvernance, les Droits de l’Homme. Poursuivant son allocution, le Ministre a souligné que la culture est une réponse efficace aux défis de la mondialisation en soulignant que le Mozambique s’engage à relever les défis en donnant à la culture une bonne place dans sa législation. Il a remercié l’OCPA pour son accompagnement dans l’élaboration des politiques culturelles avant de déclarer ouvert le Séminaire.

Les participants ont ensuite suivi la note d’orientation du Prof Alinah Segobye avant la photo de famille et la fin de la cérémonie d’ouverture.

 

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