C’est le plaidoyer lancé hier au ministère des Relations extérieures, à l’occasion de la célébration de la Journée dédiée au continent.

Un gâteau, en signe de l’unité intégrative de l’Afrique

Le Cameroun s’est joint au reste de la communauté africaine pour célébrer l’Afrique unie dans sa diversité plurielle. Ceci, en souvenir du congrès fondateur de l’Organisation de l’Union africaine, ancêtre de l’actuelle Union africaine. Au ministère des Relations extérieures (Minrex) hier, 28 mai, le ministre Lejeune Mbella Mbella a présidé les activités y relatives. Il était accompagné de nombreux chefs de mission diplomatique, de postes consulaires et d’organisations internationales accrédités au Cameroun. L’édition 2024 avait pour thème : ‘‘Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, qualitatif, tout au long de la vie et pertinent pour l’Afrique. ‘’. En l’explorant, les différentes personnalités qui se sont exprimées au cours de ce moment de partage riche en sons et couleurs, ont tous posé le problème de la réforme des systèmes éducatifs africains pour un développement durable du continent.

Dans son intervention, le Pr. Charles Binam Bikoî, secrétaire exécutif du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (CERDOTOLA) a invité les dirigeants africains à mettre fin à ‘‘la dissonance cognitive’’ pour une nouvelle éducation qui permettrait aux peuples africains d’assumer leurs indépendances. Il a alors parlé de la mise en place de systèmes éducatifs capables de répondre aux impératifs de développement auxquels l’Afrique est confrontée, fondés sur l’industrialisation de son économie. L’Afrique, fortement ‘‘ pourvue en patrimoines matériels et immatériels, devrait avoir une émergence endogène ‘‘, a martelé l’expert. Avant de conclure que cette séparation d’avec l’école coloniale a besoin ‘‘ des institutions pour initier et soutenir cette rupture transitionnelle’’. Convaincue que ‘‘l’éducation est un puissant vecteur de développement et qu’elle est l’un des enjeux majeurs du développement de l’Afrique au 21e siècle’’, la présidente groupe africain du Cercle ambassadeurs, Dalia Fayez Farag Ghubrial, par ailleurs ambassadeur d’Egypte Cameroun, a déclaré qu’il est temps de ‘‘lancer le chantier de la réforme des systèmes éducatifs africains’’. D’après elle, cela passe par la meilleure prise en charge des formateurs.

C’est dans cette logique que le ministre Lejeune Mbella Mbella a rappelé la batterie de réformes implémentées par le gouvernement depuis plusieurs décennies. Du primaire au supérieur en passant par le secondaire, ces réformes portent, a relevé le Minrex, sur l’adaptation des programmes de formation, l’enseignement des langues nationales, véhicules des cultures locales, la facilitation de l’accès à l’éducation des enfants vivant avec un handicap, à travers l’école inclusive, etc. L’objectif final étant d’avoir un système éducatif résilient, et à l’issue duquel tout diplômé peut s’assumer socialement.

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